J'en avais assez des témoignages client. Ils étaient pour moi un hymne à l'égo du consultant. "Grâce à Farzad, Merci pour cela, gratitude pour ceci" ... tout ça est si ennuyeux et si intéressé dans le but de vous vendre quelque chose qui ne vous concerne pas et dont vous n'avez pas besoin. Tout le monde le faisait, et je l'ai fait aussi, mais ça ne me convient pas. C'est pourquoi je tiens à partager avec vous ce que j'ai vécu personnellement et appris dans mes divers missions. Car oui, bien que je fût là pour apporter, aider, dénouer, calmer, dynamiser, j'ai aussi beaucoup appris sur les secteurs d'activité, la diversité des caractères, des postures des corps, des voix, des parfums et ambiances, de l'usage des 5 sens, des sources de motivation des gens. C'est parce que je me suis laissé imprégné par vous que je suis riche de vous. Aussi durant mes 10 années d'activités j'en ai vu des gens qui voulaient "vérifier" mes références. Certains par sécurité, d'autres pour voler mes clients afin de proposer "mieux". Nulle besoin de tant d'efforts, appelez, demandez et je vous les donnerais. Ce que je ne donnerais pas : c'est l'occasion de juger de la valeur d'une expérience selon qu'elle concerne une grande entreprise ou célèbre personnage. Car la relation avec un Luthier peut être plus riche que celle avec un milliardaire ayant des salariés par milliers. L'inverse peut aussi être vrai. Enfin, à vous de voir ce que vous apporte un récit d'expérience vécu. Et si vous aussi vous n'en feriez pas déjà partie.

Stella dirige une entreprise de 157 salariés qui fournissent logement, repas et soins aux personnes âgées. En tant présidente du conseil d'administration et principale investisseur elle travail jour et nuit au succès de l'entreprise. Notre travail d'accompagnement s'est déroulé sur 3 ans , en tête à tête, avec les cadres et en atelier avec l'ensemble des salariés. J'ai proposé des exercices très simples à Sella et très vite sa vision s'est réorientée, son caractère s'est adoucie. Passant outre la charge mentale colossale liée à ses responsabilité, elle était plus sereine et chargé d'une énergie positive. Cela était perceptible au niveau même du corps, de ses perceptions et relation. Ce fut une grâce pour moi de travailler avec elle. C'est un exemple de générosité et d'ingéniosité créative. Voici les changements survenus dans les 30 mois : invitation des membres du conseil d'administration à vivre 1 journée de travail classique d'un aide soignant ou assistant de vie chaque semaine pendant 9 mois (à ce jour certains ont toujours gardé cette journée ou demi journée, tant elle est source de liens, d'idées et d'inspiration). En plus des plan de retraite et participation aux bénéfices, élaboration de plan d'instruction financière, de logement, culture, soutien familial et orientation pour l'ensemble des salariés ayant maintenant droit de vote au CA pour les décisions les concernant. Emergence de leaders (à plus de 3/4 des femmes dont 20% de mères célibataire) pour gérer des équipes ou créer et diriger de nouveaux établissements. En un mot PARTAGE. Ce mot a presque quadruplé les profits en 2 ans et permit le rachat du premier concurrent tout augmentant la redistribution et la contribution. Partage des savoirs, partage des richesses, partage des pouvoirs. Merci Stella !

Nous sommes dans une ville d'un peu moins de 700 000 habitants à l'époque où j'interviens pour un élu. Ce dernier s'interroge sur sa mission, il veut faire plus et mieux. Et bien qu'étant du côté du parti au pouvoir il sent que les choses n'avancent pas et dernières les apparences du quotidien il se sent impuissant. Ce personnage perdait son énergie à se mettre en colère, mais il était raffiné et avait un certain talent à faire travailler les gens ensemble pour accomplir sa mission. Il possédait plusieurs entreprises dans le bâtiment, l'immobilier et le commerce qu'il gérait en famille et qui réussissait fort bien. Dans sa mission d'élu adjoint il ne jouissait pas du même pouvoir. Les fonctionnaires n'étaient pas ses salariés et les citoyens avaient des exigences de consommateurs du luxe voulant le meilleur et tout de suite mais sans apporter ni fonds ni efforts. C'est comme ça qu'il le ressentait. Nous avons peu discuté et je lui ai donné un exercice à faire chaque matin au réveil. Résultats : notre personnage est parti un peu plus d'un mois, 40 jours environ, seul en retraite, loin des responsabilités des statuts et titres. À son retour il a fait deux choses hors du commun. Il a tout d'abord et immédiatement délégué la gestion des affaires familiales à la famille se faisant consultant employé dès qu'ils en auraient besoin. Ensuite il abandonna toute quête politique de gagner plus de pouvoir pour faire plus de choses et depuis son rôle d'adjoint, constatant qu'il n'avait besoin de rien, ni de reconnaissance si de revenus, il se mit au service des citoyens de façon dévouée. Il aida des milliers de gens souvent incognito. Il accéda à un mode de vie plus simple et sain. Il continua à vivre un week-end par mois en retraite, dans le silence. Il instruisit les membres de sa famille qui s'interrogeaient sur ses transformations successives. Ses partages eurent de nombreuses influences positives sur les affaires familiales.

Le titre peut paraître choquant. C'est pourtant le constat dont je témoigne en toute sincérité. Émilie étudiait dans une école de commerce. Dans un entretien en face à face à l'écart des autres qui accomplissaient un travail de groupe, cette brillante étudiante se mis à pleurer. Non parce qu'elle avait du mal à faire les exercices, à comprendre le cours ou à collaborer avec les autres mais parce que (tenez vos bien), elle se sentait opprimée par une grande injustice. Je l'interroge sur les vécus qui l'imprègnent de ce senti. Elle répond par le témoignage de chacun des étudiants présents, et cela en 3 mots : "on nous utilise". Emile avait constatée combien leur temps et efforts de jeunesse était exploitée à la fois par les écoles et le entreprises et à quel point tout le monde y fonce tête baissée sans voir qu'au fond l'étudiant en alternance rapporte de l'argent à l'école et à l'entreprise tout en menant une vie de privation surtout quand il est seul et sans argent. Elle m'avait fait cette juste remarque que tous les élèves de ce master étaient soit des enfants de cadres ou de propriétaire immobilier ou d'entreprise. Ses larmes venaient du fait qu'il lui semblait gêner le bon fonctionnement du cours et du système (que ça allait saouler les gens). Je lui ai répondu qu'en vrai sa sensibilité pourrait être d'une grande aide pour tous et une occasion d'évolution pour les écoles, les entreprises et les étudiants. Je donnais quelques exercices à Emilie et sans parler d'elle je fis cette proposition à la classe : et si c'était toi qui utilisait le système maintenant. Que ferais-tu pour cette chose qu'on appelle "l'Étudiant(e)" ? Le résultat fut immédiat, Émilie s"investie, il y eu de nombreux déclics parmi les autres étudiants qui ne s'étaient jamais posé la question. Émilie est devenu référante de promo auprès de l'école et des entreprises. Avec le retour des étudiants de 5 écoles elle a redéfini la posture d'étudiant, ouvert des débouché, milité pour l'égalité des chances pour l'accès aux plus démunis et pour l'augmentation des salaires étudiants.

Un soir à la fin d'une conférence sur les tabous de notre vie, une dame s'avance vers moi est m'offre avec beaucoup d'émotions, une petite bouteille de rhum emballé dans du papier à pâtisserie. Elle dit : j'arrête, c'est définitif. Personne ne m'a repris cette bouteille après avoir entendu cette histoire. Dans mon jardin, à l'emplacement où je l'ai vidé, plus n'a poussé. Ma dernière conférence avant l'apparition du Covid et le confinement. Je devais la donner pour une mairie d'un peut moins de 90 000 habitants. Sur le sujet du pouvoir des femmes au 21 mème siècle. Il y avait environ 300 personnes dans le public. La veille de l'intervention l'on m'averti qu'une femme gendarme allait intervenir juste avant moi. A moins que je n'intervienne avec elle en même temps. Le second choix était très compliqué voire impossible au regard de délais. Je l'ai donc regardé intervenir sur la violence faite aux femmes avec pour message, le ressentiment, la haine et la délation pour tout auteur de violence qu'elle invitait à dénoncer à la police pour lui régler son compte. A mesure que la peur grandissait chez les gens, la salle se vidait de son public. À la fin il devait rester pas plus de 100 personnes. Et c'était à moi d'intervenir. J'ai changé toute mon intervention. Je commençais alors par une chanson, "les feuilles mortes emportées par le vent", telles sont nos peurs et souffrances. Aussitôt je racontai l'histoire d'une femme ayant vécu des souffrances mais n'ayant pas accepté l'effet du vent, je l'avais trouvé en train de pleurer en plein milieu d'une autre de mes conférence car malgré toutes ses formation en psychologie positive elle n'arrivait pas accepter le monde tel qu'il est. Blâmant ses collègues et les gens de ne rien faire pour que ça change. Elle était devenu cheffe gendarme et malgré cela elle restait anxieuse et effrayée. Des sentiments qu'elle diffusait dans chacune de ses prises de parole. À l'inverse j'ai raconté l'histoire d'un jeune homme maltraité dans son enfance , devenu délinquant et auteur de violence il venait tout juste de sortir de prison après 2 ans d'incarcération. Cet homme était dans le public et il a témoigné qu'il apprit à laisser passer le passé, sans quoi il serait resté enfermé dans une image agressive et irresponsable de lui même. Il a parlé du jour de notre rencontre où je lui ai laissé les clés de ma voiture à réparer et du lendemain où il m'a présenté à ses parents. Son message était simple : nous avons tous le droit à l'erreur, et après nos erreurs le droit qu'au moins une personne en ce bas monde nous fasse encore confiance.