l'école de la défaveur dévalorisante
- farzad felezzi
- 4 oct. 2021
- 5 min de lecture

Bonjour, Mon défi est de trouver des solutions pour rémunérer la participation des membres de la société civile sans argent pour devenir d’excellents acteurs du changement. Il s’agit d’une attention portée aux volets politique et économique, financier qui canalisent à la fois toutes les misères physique et psychique de l’humain.
À l’issue de ces recherches et échanges je prévois de créer, avec le soutien de tout volontaire, des “modèles d'affaires” innovants dans des initiatives d’entreprises reliant respectivement ce pôle, à ceux de l’éducation, de la culture et de la gouvernance. Pour ce travail je fais appel aux réseaux que je côtoie et auxquels je participe depuis plusieurs années, dont entre autres Risom, se Fédérer, les connaissances formations que je reçois de l’aventure Isopolis, ainsi que d’autres échanges avec divers acteurs économiques, citoyens et politiques. Le premier manifeste concerne l’éducation de la jeunesse. Si l’éducation s'occupe avant tout de la jeunesse (c’est-à -dire de tranches d’âges) au lieu de la vertu ou ce n’est pas anodin et ça ne date pas d’hier. Les raisons sont multiples : grande force vitale impliquant endurance et résistance physique et psychique, esprit plus malléable et perméables à l’intégration d’idéologies qu’un adulte ou un sénior, espérance de vie au travail plus longue, moins souvent malade, moins de handicaps donc potentiellement plus productif
Jeunesse : éducation, instruction et formation
Le succès des élèves de collèges et lycée dépend des vocations que nous aurons réussi à créer. Une société qui réduit la majorité sexuelle à 13 ans et inspire en média la sensualité et le sexe comme modèles de liberté crée des vocations de prostitués. Une société qui prône la violence symbolique des forts sur les faibles avec une démagogique fierté de charité, développe des vocations d’hypocrites et de traîtres à la nation, un système qui promeut l’agressivité, psychique et physique à travers les jeux vidéo et publicités crée des vocations de mercenaires prêts à tuer pour l’argent. Ce manifeste constate quelques maux. Et il est plus aisé recevoir des centaines de mots plutôt qu’une balle dans la tête. Observation profonde Qu’est ce que la “société” : un ensemble d’acteurs divisés qui ne peuvent réussir dans cette mission que s’ils s’unissent. De même qu’on formule une requête sur un ordinateur qui obéit, ces acteurs reçoivent des ordres d’une même source législative et gouvernementale. Ordres qu'ils exécutent sans discuter et sans jamais se concerter même s’ils sont libres de parler et donner leurs avis. Il y a là 2 points faibles de base qui augmentent la vulnérabilité de l’éducation nationale : Le modèle de gouvernance et l’exaltante aventure collective de concert avec les autres acteurs du système. Pour cela il serait utile d’observer 2 types d’indicateurs des profondeurs : Les indicateurs de gouvernance nombre d’ordres non contextuels venant d’une autorité hiérarchique, exécuté par un acteur de plus bas niveau. (combien de fois sont-ils constatés, questionnés, exprimés). Nombre d’initiatives créatives spécifiques au contexte local, mises en œuvre par une remontée hiérarchique. Nombre d'adaptation/généralisation des initiatives à succès. Nombre de d’initiatives bloqués par auto-censure, par voie administrative ou managériale, nombre d’initiatives jeté au compost. Les indicateurs d’interactivité Nombre d’intéraction, nombre de lieux et moments dédiés à l'interaction, le nombre d’initiatives concertées dans l’exaltante aventure collective , le niveau d'enthousiasme sincères de chaque acteur à participer à cette aventure (sondage). L’école de la défavorisation dévalorisante globalement, valorisante localement Les indicateurs utilisés jusqu'à aujourd'hui sont choisis par une autorité et exécuté sans réfléchir et sans interagir. Ce qui a pour effet de diviser le public et les acteurs qui s’en occupent, provoquant un isolement psychosociologique dangereux. Il devient aujourd’hui presque normal de rencontrer un professionnel spécifique pour jeunes qualifiés de défavorisés pour “s’occuper” ou faire “attention” ou “surveiller” ces jeunes. Bien que le mot “jeune” soit dans de nombreuses bouches, sa réalité est dans peu de consciences éclairés par les faits. Quels en sont les effets ? les isoler encore plus, sans jamais leur rendre les faveurs dont ils sont déjà privés. Et distribuant la seule faveur (chance) d’être surveillés comme des animaux dont on sonde l’attitude dangereuse, attitude qu’on a participé à créer. C’est l’école de la défavorisation qu'elle dévalorise à grande échelle et encourage à titre individuel. “Moi autorité académique, je t’encourage à monter au sommet, mais sans échelle… bon courage” Pour l’éducation nationale ces indicateurs sont des indicateurs académiques tels que indicateurs de caractéristiques : Répartition des catégories socioprofessionnels des parents, Le taux d’élèves boursiers et les indicateurs de performance : Taux de succès aux examens et taux de mentions (brevet pour collèges et bac pour lycée), Taux de passage, Taux de redoublement, Bilan de l’affectation. Pour les autres acteurs les indicateurs corollaires sont des indicateurs judiciaires de la plainte à la condamnation, passant par les arrestations, mais aussi des indicateurs de notoriété sociale d’une ville ou d’une région indirectement liés à la valeur du territoire, aux prix de l’immobilier, au prix des biens et services. Oui, vous ne vendrez pas de Channel dans le 93 et vous ne voudrez pas des lascars du 93 place Vandôme sauf pour être votre dealer, votre garde du corps, votre tueur à gage ou votre pute. Faire subir à autrui ce que la société nous a fait subir Il y a ce phénomène social intéressant à observer où le riche favorisé vient chiner des bonnes affaires chez les pauvres et le pauvre défavorisé se ruine en achat dans les quartiers chics pour se revaloriser et se donner l’image d’une existence sociale digne. Le comportement des "excursionnistes du luxe” est bien connu des sciences de persuasion marketing. Les film de comédie romantiques regorgent de scènes “pretty women” où une femme pauvre de basse situation a l’occasion d’acheter ce qu’elle veut de façon illimité dans les quartiers chics du fait d’une faveur, un homme riche ou un contexte favorable qui le lui permet. Créant l'illusion d’une justice sociale possible et le rêve d’un succès concupiscent. La pauvresse qui regarde ça se sent valorisée avant de retourner à sa misérable vie tout en rêvant. Mais cet espoir ne fait pas vivre, bien que le corps paraisse en bonne santé, il tue l’esprit. Cela forme la jeunesse. C’est déjà de l’éducation. L’idéal entrepreneurial libéral joue de cette faille psychologique avec une ruse ricanante, prônant des promesses de richesses à tous les pauvres qui entreprendront la reproduction sociale de cet idéal. L’envie de vaincre leur situation défavorable pour devenir favorisés.
Monnaie courante sont les dictons tels que “je n’avais pas eu de chance, mais j’ai créé ma chance” ou encore “ce n’était pas ma faute d’être né sans argent mais de ma responsabilité d’en gagner”. Ces idioties sont rentrés dans moeurs et sans le savoir, ceux qui réussissent font subir aux nouveaux défavorisés, les mêmes injustices dont ils ont eux-même souffert. Souffrance qu’ils ont mis sur la responsabilité directe de l’individu en faveur et non sur la société. Succès du défavorisé devenu favorisé dont la fierté est mise sur un seul individu et non sur un mouvement social qui favorise un état d’esprit, une idéologie. “Ils n’ont qu’à se bouger comme moi, moi qui aie réussi par mes propres moyens”. Tels est le slogan de l’humaniste du 21ième siècle, qui est une fascisme caché sans violence apparente. Si vous lisez ce texte, il est possible que sans le savoir, vous soyez un fasciste bienveillant.
Avant de vous inviter sur 3 axes d’actions pratiques, je vous consulte, d’abord afin d’observer nos éventuels désaccords. Êtes-vous entièrement d’accord avec le présent manifeste ? Si non, merci d’exprimer votre vision.
Comments